Quiconque fréquente avec assiduité la société des créatures de l’esprit découvre peu à peu que malgré leur nature éminemment abstraite, elles manifestent parfois des caractères qui rappellent d’une manière étonnante ceux qui sont le propre des objets tangibles. Il arrive par exemple que les concepts se comportent comme s’ils étaient constitués de matière, et comme s’ils s’enchâssaient dans l’espace, y manifestant quelque solidité, quelque opacité. En effet, de la même façon que les objets qui ont leur place entre le soleil et la surface de la terre viennent obscurcir une partie de cette dernière, les concepts, lorsqu’ils se trouvent exposés à la lumière de l’esprit, projettent alors très souvent une ombre qui vient tapisser l’arrière-fond de la pensée. Et comme tout ce qui ne se présente pas à nos yeux dans la pleine clarté, notre attention est rarement dévolue au contenu de cet arrière-fond.

On observe ainsi que dans la vie tangible comme dans la pensée, la simplicité de l’apparence a l’heur de nous plaire bien davantage que le grouillement de toutes ces petites ambiguïtés qui se cachent, bien à l’affût, dans les interstices de l’existence. Par exemple, nous aimons bien biffer la vie intérieure des personnes dont nous croisons la route, et nous arroger la prérogative d’en établir tous les tenants et aboutissants; ou faire taire l’équivocité des paroles qui filtrent jusqu’à nos oreilles; ou encore, de manière générale, considérer les objets qui nous entourent sous un angle unique. De même que la plupart du temps, nous préférons fermer les yeux sur la portion ombragée de nos ruminations, afin de nous en tenir aux dehors simples et réconfortants d’une superficielle rationalité.

Cette dernière observation se vérifie bien lorsqu’il est question du concept d’amour, plus particulièrement de celui de l’amour conjugal. Ce concept d’amour conjugal, nous le moulons souvent lorsque notre attachement n’en est qu’à ses balbutiements et que, timide, il ne se montre encore à nous que sous son aspect le plus dépouillé – et aussi le plus spectaculaire, le plus sensationnaliste – celui de la passion physique. Nous fondons alors ces traits en un inaltérable bronze que nous déposons ensuite à l’autel de nos préjugés. Pourtant, le temps fait inévitablement son œuvre, et comme pour tous les artefacts de ce genre, des fissures apparaissent à mesure que le vrai visage de l’amoureux – sans parler du nôtre ! – se dévoile, et que la proximité nous en fait découvrir toutes les petites aspérités, toutes les moindres nuances de forme et d’odeur. Les plus obstinés d’entre nous ont alors le mauvais réflexe de sceller ces fissures et d’en astiquer la trace jusqu’à la nausée, afin que rien n’en paraisse. Ils font de leur amour un véritable masque dont ils n’ont plus qu’à se recouvrir le visage, ou encore celui de leur partenaire; peut-être même se l’échangent-ils à tour de rôle. Leur précieuse humanité est alors réduite aux traits figés d’une vulgaire fantasmagorie, souvent le fruit du mélange nauséabond d’éléments tirés de la soupe médiatique – publicité, pornographie, cinéma, vedettariat, etc. – dans laquelle ils pataugent. Et si l’un d’entre eux est surpris à vouloir soulever un tant soit peu le voile de cette mascarade sans l’accord tacite de l’autre, il risque de donner malgré lui la mesure d’une véritable valse de petites phrases assassines…

J’ai l’idée qu’il ne faut pas juger de la profondeur d’une relation amoureuse uniquement de par l’harmonie, la convenance qui se dégage de leur union. Parfois, l’amour le plus solide se manifeste dans la propension qu’ont les amoureux à se pousser l’un l’autre vers les ténèbres qui cernent le théâtre où ils se meuvent, malgré la part de dissonance que cela peut supposer. Comme c’est le cas par exemple pour ce couple qui est le sujet du film Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick: on y voit une femme – jouée par Nicole Kidman, pousser son mari – joué par Tom Cruise, dans une étrange et énigmatique aventure, une sorte de visite dans les coulisses du désir qui les lie l’un à l’autre, sinon du Désir lui-même. Ils ressortent tous deux de leurs péripéties quelque peu chamboulés, mais à tout le moins, leur vœux mutuels s’en trouvent à la fin renouvelés sur une base plus solide, car fondés sur une attitude d’humilité à l’égard du mystère de l’amour qui les unit. Dans la dernière scène du film, l’image de leur couple est certes moins lisse que celle qu’ils projetaient lors de la réception mondaine qui ouvrait le film: ils ont les traits tirés, ils n’ont plus la confiance qui les animait plus tôt, ils portent le poids de leur solitude sur leurs épaules quelque peu affaissées. Mais pourtant, malgré tout cela, leur amour semble n’avoir jamais été aussi profond.

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Tous ces propos quant à l’ombre de nos amours, et plus particulièrement quant à l’ombre du désir, peuvent certainement évoquer à l’esprit du lecteur averti le concept psychologique de l’Ombre, développé par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung. Sous cette appellation, Jung désigne la part de nous-mêmes que nous préférons ignorer – non pas forcément par mauvaise foi, quoiqu’il puisse y avoir de cela, mais, par exemple, du seul fait que les choix que nous faisons mettent à profit certaines de nos aspirations, certaines de nos forces vives, au détriment des autres. Ces forces négligées risquent alors de développer, au sein de notre psyché, un mouvement plus ou moins autonome, et d’être vécues ou projetées de toutes sortes de façons plus ou moins saines, comme lorsque nous démonisons une autre personne qui se trouve à incarner d’une manière remarquable certains traits qui nous habitent secrètement, mais que nous sommes peu inclinés à reconnaître. La thèse de Jung est donc que l’individu doit s’efforcer d’intégrer au sein de sa conscience les forces qui sont captives de son Ombre, qu’il doit apprendre à commercer avec elles, sous risque qu’elles ne finissent par en appauvrir sa personnalité.

Jung insiste beaucoup, dans sa description des divers mécanismes rattachés à la figure de l’Ombre, sur la polarisation de la personnalité entre une figure « lumineuse », reconnue par le sujet, et une figure obscure, refoulée, en laquelle consiste à proprement parler l’Ombre. C’est là un schéma qui convient probablement très bien à l’examen de personnalités pathologiquement singulières, comme il en défile dans un cabinet de psychiatrie, ou encore à l’interprétation psychologique des productions culturelles du passé, notamment celles qui sont issues du monde médiéval, auxquelles Jung était particulièrement intéressé. L’imaginaire collectif se prêtait alors à de tels exercices dichotomiques. Mais dans le monde d’aujourd’hui, il me semble que ce qui gicle dans les coins reculés de notre pensée, c’est surtout la liqueur parfois amère de l’ambiguïté. Celui qui s’y aventure ne risque peut-être pas tant de tomber sur son double négatif (quoiqu’il y ait maintes consciences qui fonctionnent encore sur un mode dichotomique) que de faire l’expérience de la fragilité de tout ce qu’il est – de ses convictions, et de ses amours.

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Ces quelques leçons, tirées du cas de l’amour conjugal, puis du domaine de la psychologie, peuvent certainement s’appliquer dans le cas de la philosophie, et venir renforcer l’intuition que j’ai avancée en introduction, à savoir que nos idées ont aussi leur ombre. De nos pensées, nous nous faisons des représentations rationnelles auxquelles nous nous attachons rapidement, et non souvent sans une certaine rigidité. Mais de la sorte, nous fermons les yeux sur tout un petit monde d’élans intérieurs qui n’accèdent guère à la lumière. Et notre capacité de réflexion s’en trouve d’autant appauvrie.

Si l’image du double négatif de Jung ne me convainquait pas tout à fait, je ne pourrais non plus me résoudre à considérer l’ombre philosophique sous l’angle d’une dialectique rationnelle, où il s’agirait de nous confronter à l’antithèse – donc au double négatif – de nos idées, afin d’en tirer une synthèse sensée nous rapprocher de la vérité. Il me semble qu’une telle méthode dialectique ne peut que déformer notre nature obscure en l’écartelant dans le langage « lumineux » de la raison, là où il lui faudrait user de son propre langage ténébreux. Ce langage, j’ai commencé à en esquisser les traits dans ce morceau de bravoure intitulé L’aurore de la pensée, mais on peut aussi trouver à ce propos des pistes intéressantes chez Jung – comme dans ce fin mot qui traite du cours de notre psychisme:

Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension. (C.f. L’âme et la vie)

En termes philosophiques, il nous faudrait dire qu’il n’y a pas de réflexion qui vaille, qui puisse vraiment nous transporter, sans l’imperfection qui se manifeste par exemple dans l’ambiguïté ou l’émotion; que l’on aurait tort de juger de la profondeur d’une réflexion à l’épaisseur de sa cuirasse rationnelle – qui somme toute la rend lourdaude, mais bien plutôt à sa propension à nous faire visiter les ténèbres qui cernent le théâtre où se meut le philosophe. C’est pourquoi j’affirmerais que la réflexion philosophique ayant atteint le sommet de sa plénitude ne peut être qu’une interrogation déguisée, qui laisserait à la pensée à la fois le sentiment de satisfaction d’avoir suivi une trajectoire rationnelle complète en bonne compagnie, et l’impression déstabilisante d’avoir été, en bout de ligne, laissé seul devant un monde obscur à découvrir.

7 réflexions sur “L’ombre de nos idées

  1. J’ai toujours l’envie de commenter vos articles, puis je m’arrête parce que je n’y trouve pas de « fausses notes ». Vous êtes en quelque sorte inattaquable, mais en même temps, la réflexion reste ouverte et un simple commentaire n’y suffit donc pas. Je vais m’y risquer ici car votre dernière affirmation m’apparaît comme une voie moyenne entre la certitude et le doute que j’aimerais pouvoir dépasser.
    La science a les mêmes difficultés, suivre le chemin joyeux de la certitude, tout en étant confrontée à l’immensité d’un inconnu qui le restera probablement. Pourtant, elle a réussi à accepter une limite qui s’apparente à celle des capacités cognitives humaines, en considérant parfois que le monde n’est constitué que de choses particulières, que des théories peuvent ainsi dépasser l’entendement. Le « sommet » à atteindre consisterait alors à dépasser sa « rationalité » pour délimiter ce « monde obscur » que nous ne pouvons pas connaître. Nous avons alors un paradoxe, la raison est un monde totalitaire qui permet de « dompter les mots », comment parler de ce qui est irrationnel? N’est-ce pas ce paradoxe, associé à des problèmes personnels, qui a conduit Wittgenstein a devenir philosophe après avoir affirmé qu’un philosophe ne pouvait dire que des absurdités? Il a alors découpé la raison en choses particulières, tout comme Einstein a découpé le monde en ligne d’univers dans lesquelles la raison scientifique serait préservée. Ainsi, le paradoxe est que ce sommet est au-delà, mais qu’il est inintelligible, presque personne ne comprend Wittgenstein ou Einstein.
    Pourtant, avant d’être une planète, une simple masse mesurable, puis un bête objet de l’espace-temps, la terre était unique, une chose particulière. Nous savons tous qu’il en est ainsi. Alors, il doit bien exister des mots, une raison commune que nous n’avons pas encore identifiée, dont nous ne savons pas parler. N’est-ce pas cela chercher la vérité? Et si la vérité était que la raison n’est qu’une généralisation? Que le doute n’est que d’être confronté à celle des autres que je peux pas connaître? Que je dois me contenter d’une « petite raison », comme Wittgenstein, ou d’une « petite certitude » comme celle d’Einstein?

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  2. Lorsque je parle d’ « ombre de nos idées », je ne fais pas vraiment référence à l’ « immensité inconnue » que vous évoquez mais bien plutôt à la nature rhétorique de la philosophie, à son aspect « relationnel », qui me fascine profondément. D’autant plus que, pour l’essentiel de l’histoire de la philosophie, la rhétorique n’a été considérée que sous son aspect spectaculaire et négatif, c’est-à-dire comme une sorte de poudre aux yeux dont l’auguste discipline devrait se garder. Un peu de la même façon que nous considérons habituellement la place de la violence dans la société. Soit d’une façon foncièrement morale et sans nuances.

    Le fait est qu’une pensée philosophique aura beau se présenter sous les dehors les plus innocents, les plus humbles, les plus bienveillants (je ne peux m’empêcher de songer à Bergson en écrivant ces mots – Bergson que j’adore autant que j’abhorre), elle n’en est pas moins accompagnée par tout un petit et obscur carnaval d’affects. C’est qu’une pensée philosophique renvoie au corps qui l’a portée. Ainsi, à la foi en la rationalité qui anime immanquablement cette pensée répond tout aussi inexorablement une mauvaise foi teintée d’érotisme.

    Voyez-vous, c’est l’acte même de philosopher que j’interroge ici, sa méthode, son style. Et précisément, très précisément, l’interrogation est bel et bien une voie moyenne entre le doute et la certitude. Quoiqu’il s’agisse assurément d’une expression assez réductrice. On dit « moyen » et on pense aussitôt à une « bouillie informe constituée des restants des deux pôles dont cette bouillie est la moyenne ». Je dirai donc plutôt que l’interrogation est une voie royale qui fraie entre les écueils du doute pyrrhonien et de la certitude béate. Et puis en bout de ligne, les certitudes ne savent que trop bien nous trouver pour qu’on leur donne la partie si facilement.

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    1. J’ai bien compris votre réponse.

      Je pense que la rhétorique ne sert pas à philosopher.

      Je suis d’accord avec vous sur le deuxième point, mais cela ne me paraît pas (toujours) très grave.

      Je pense que la voie moyenne est une impasse, mais peut-être pas.
      Vous parliez ailleurs de ce que l’on peut pas savoir. Pourquoi douter de ce que l’on ne peut pas savoir?
      C’est peut-être ce que vous dites. Ce que l’on ne peut pas savoir est l’incertain, donc le doute.

      Je n’arrive pas à dompter les mots… J’attendrais une autre occasion pour en discuter avec vous.

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  3. J’aurai la grandeur d’âme de prendre sur moi tout le blâme de cette incompréhension. J’aurais aimé inventer un autre mot plutôt qu’utiliser celui de « rhétorique ». Ça ne semble pas approprié. Il y a trop de connotations qui y sont attachées et la rhétorique est une discipline trop orientée. Je vais y réfléchir.

    Je ne suis pas trop certain de savoir de quoi vous parlez à propos de l’incertain et du doute.

    Désolé pour mes délais de réponse. Je manque un peu de temps. N’y voyez pas de désintérêt de ma part.

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    1. Il n’y a pas de souci. Et je me satisfais de votre réponse précédente, car j’ai compris ce que vous vouliez dire. Pour ma part, j’ai la certitude d’avoir la Vérité, je n’ai aucun doute sur cela car elle est partout. J’ai lu peu de philosophes, mais il me semble qu’ils l’avaient trouvé eux aussi « sans le savoir ». C’est pourquoi j’attends une opportunité, sur l’un de vos posts, pour en discuter avec vous. Celui-ci n’était pas le bon semble-t-il. C’est pourquoi je n’attends pas de réponse, nous pouvons en rester là pour le moment, en discuter une autre fois, sur un autre post, si cela vous convient.

      Disons que je suis un adepte d’Aristote, et son « ombre » ressort de son combat des idées (sans majuscule) de Platon. Il a tout écrit… tout le monde ne fait que reformuler ce qu’il a écrit. La Vérité est au premier plan dans les textes d’Aristote qui s’est évertué à avoir un discours scientifique. Pourtant, en y regardant de plus près, il dit presque la même chose que Platon. Comment pourrait-il en être autrement? La Vérité est dans « l’ombre » d’Aristote. Sa métaphysique n’est qu’une Idée (avec une majuscule) de l’Être. Elle est cachée dans tout le travail qu’il a fait pour démontrer que Platon avait tord. Il ne l’a pas trouvée. L’aurait-il trouvée s’il avait pu éliminer son « ombre »? Mais pourquoi aurait-il écrit tout cela sans elle?

      Tout d’abord, cela ne me choquerait pas de dire que la Vérité est une « voix moyenne ». Elle est en arrière plan (dans l’ombre?) de votre dernier post « Philosophie vs psychologie: l’ultime combat ». Est-ce que vous n’y décrivez pas là une « voie moyenne » entre certitude et doute? Ai-je mal compris ce que vous nommiez « voie moyenne »? Si c’est cela, pourquoi en doutez-vous? Ce qui fait douter c’est l’incertain. Lorsque nous ne savons pas, nous aimerions que quelqu’un puisse savoir. Mais la Vérité, ne vient pas de l’extérieur, quand nous ne savons pas, personne ne peut savoir à notre place. Nous sommes contraints de faire « comme si » nous étions certains, pour nous, parce que nous devons agir, pour les autres, parce que c’est ce qu’ils attendent. C’est là le problème de nos sociétés (modernes?), tout le monde croît que quelqu’un ou quelque chose (une méthode ou un Dieu) doit savoir, qu’il suffit de le lui demander. Alors que l’homme ne sachant rien, personne ne sait. Pour mener sa vie, un chat est plus apte que moi, c’est pour cela qu’il n’a pas besoin de douter. Il ne sait rien. Pour mener ma vie, je ne peux rien savoir de plus que lui. Je doute parce que je ne suis même pas certain de pouvoir le faire aussi bien que lui, parce que je suis peut-être en train de scier la branche sur laquelle je suis assis, mais je ne peux pas le savoir, cela ne sert à rien de douter. Peut-être H. Atlan dit cela lui aussi, et il parle aussi d’une « voie moyenne ».

      Ensuite, je ne sais pas exprimer cette Vérité par des mots. J’ai essayé plusieurs fois, cela m’a permis de la maîtriser, mais je suis inintelligible ou peut-être inaudible. Une Vérité devrait pouvoir s’exprimer en langage mathématique. Elle doit être claire pour tous. Mais je ne sais pas le faire. C’est pour cela que je n’aime pas le mot rhétorique… car, je pense qu’elle doit s’exprimer dans un langage « dépouillée ». Pourtant, les gens lisent Platon parce qu’il est éloquent, et ne lisent pas Aristote parce que ses textes sont « arides » (pour ceux qui les lisent), alors que la Vérité se reconnaît chez Aristote et pas chez Platon… La Vérité est là encore dans ce paradoxe, c’est pour cela que je n’aime pas l’expression « voie moyenne », c’est une certitude, elle est là! Mais elle n’a jamais été exprimée, donc il n’existe pas « d’expression intelligible pour tous », parce que nous ne vivons pas (plus?) ainsi… Elle ne peut donc pas s’exprimer. Alors, peut-être avez vous raison, elle serait plus intelligible, ou tout au moins reconnaissable, avec une « sorte » de rhétorique, car la Vérité n’a pas besoin d’être dite. Elle ne s’impose pas mais se reconnaît, de même que la loi créée par Newton est une vérité qui se reconnaît dans la chute des objets.

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