C’est certainement l’une des propensions les plus grossières et les plus ordinaires de l’homme que de révérer le succès, de n’apercevoir la vertu que dans ce qui réussit, de confondre le rang et l’esprit. Et cela pour la bonne raison que cette révérence ne demande aucun effort particulier, l’âme fragile ployant naturellement devant le cours des choses. Mais quant à s’aiguiser quotidiennement le regard afin de persister à déceler le juste dans ce qui est humilié et écrasé, et à prendre des risques en faveur de cette autre vertu, quitte à se planter en beauté, il faut pour cela une âme et des cojones d’acier.

Une réflexion sur “Chroniques de la vie mutilée #4: Comment se planter en beauté

  1. Aux chevaux ont met des œillères, pour les hommes c’est un peu pareil, une bonne paire d’œillères et hop. Cela permet même de se relever et de repartir de plus belle, puisque l’on ne voit pas d’où est venu le choc.

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