La crise écologique qui nous pend au bout du nez relève d’une responsabilité collective, donc abstraite. Pour cette raison, elle prend aux yeux de beaucoup d’individus un air d’inéluctabilité, comme s’il y avait là des forces naturelles qui se manifestaient, des forces qui dépassent l’échelle de l’action humaine. Mieux : il semble que celui qui oserait mettre le pied dans l’engrenage pour s’attaquer à ces forces naturelles risquerait de provoquer une nouvelle catastrophe – par exemple l’effondrement de l’économie – dont il aurait à prendre la responsabilité sur ses épaules. Conséquemment, entre deux catastrophes possibles, les hommes choisissent la plus commode : c’est-à-dire celle dont ils ne peuvent être tenus responsables. D’où l’inaction actuelle.

Une réflexion sur “Chroniques de la vie mutilée #3: Commodité catastrophique

  1. L’homme ne peut rien faire s’il ne connaît pas la cause (le pourquoi). Il n’existe pas de cause sur le particulier. Cela signifie qu’il est moins néfaste pour l’être humain de prier un dieu (faire semblant de faire) plutôt que de faire quelque chose de concret (un comment répondant à une cause sans rapport, choisi au hasard), ce qui ne conduirait pas à revenir en arrière, mais à détruire d’autres choses. L’homme est un prédateur et il a fait ce qu’il devait faire (détruire les autres espèces), cela le confronte à la pérennité de son espèce, ou plus probablement, celle de la civilisation qu’il a créée. C’est inéluctable. C’est ainsi que la civilisation sumérienne a disparu. L’écologie n’est qu’un moyen d’accélérer le processus. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour qu’il s’empresse de sauver les meubles pour en faire profiter la prochaine civilisation. Il est intéressant de constater qu’inconsciemment l’homme semble savoir qu’il est impossible de savoir ce qu’il faut faire pour préserver son espèce. Consommer ou pas est donc peu important pour la préservation de l’espèce. Cela le serait pour éviter les guerres et les révoltes. Mais peut-être l’homme est trop « bête » pour ne pas être un prédateur pour lui-même.

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